dimanche 6 juin 2010

Puyo-Tena, la jungle amazonienne


Quelques jours plus tard, nous laissons derrière nous Baños et recommandons à tous les gens que nous rencontrons d'y faire un séjour, même court, même au prix d'un détour fastidieux, car c'est un chouette endroit. "On vous dit que c'est tranquille, allez-y!" Nous serons de bon conseil puisque le volcan récidivera de manière musclée. La ville de Baños sera évacuée complètement à cause des coulées de lave et des retombées de cendre.


Pendant ce temps, nous bouleversons nos plans et visitons Puyo puis Tena, les dernières villes avant la jungle. Nous approchons pour la première fois la forêt amazonienne et y découvrons une opulence végétale et un gigantisme fascinant. Des fleurs inconnues, des orchidées, des papillons, des insectes gros comme le poing et des feuilles d'arbre de la taille d'un homme...

L'enfer vert est aussi source de vitalité. Les chamanes utilisent ces plantes pour leurs vertus médicinales, tandis que les gringos à la recherche d'expériences inédites payent une centaine de dollars pour un "ayahuasca tour". Nous nous contenterons de visiter plusieurs refuges pour animaux. Nous jouerons avec des singes, plein de singes: macaques, capucins, singes araignées, singes écureuils, singes volants... Accoutumés à la présence humaine, ils touchent à tout. Ils vous sautent dessus et se servent de vous comme une vulgaire branche, fouillent dans votre sac, empochent votre paquet de chewing gums et se faufilent en un éclair dans les arbres. Ils peuvent tordre vos lunettes avec leurs petites mains puissantes et s'amusent avec les essuie glaces des voitures en stationnement, les plient en deux en se pendant dessus.

Nous entrons aussi dans la cage d'un ocelot, parent éloigné du tigre. Nous le surnommons immédiatement "Michel", car Michel est un parent proche de Kirikou (pour ceux qui ne comprennent toujours pas, allez faire un tour sur Google). Il lèche goulûment le doigt du guide pendant de longues minutes et se laisse caresser le pelage doux comme une peluche. Lorsque Michel entreprend de grimper sur Magali, le guide se montre rassurant. L'ocelot est inoffensif.

Après un trajet en pirogue sur les bras de l'Amazonie, nous verrons plusieurs coatis nous traîner dans les pattes en fouinant dans le sol avec leur truffe souple afin de débusquer quelques insectes à grignoter. Nous pourrons apercevoir quantités d'autres espèces: perroquets parlants mais peu bavards, caimans nouveaux nés, anaconda à l'heure de la sieste...


Initialement nous devions nous rendre au volcan Cotopaxi et à la lagune Quillotoa. Nous avons préféré au dernier moment nous embarquer dans la brousse, ce qui fut sans regret aucun!

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