lundi 7 juin 2010

Quito n'a pas la cote

Nous débarquons dans la capitale, carrefour des caïds et des cambrioleurs en colliers, couteaux et calibres. En connaissance de cause, nous essayons de nous camoufler dans la cohue le temps de trouver refuge dans le Mariscal, entre les troquets décatis et les brasseries branchouilles en toc. Pour notre sécurité, nous cachons nos affaires à l'auberge et restons calfeutrés, calés dans la banquette sur le câble devant un sport de raquette. Merde, la bourrique ibérique a réussi le quintuplé à Roland Garros...
Dehors, une cohorte de toxicos keu-bla camés et cramés du casque quadrillent le quartier, squattent les sorties de clubs pour piquer le quidam qui crèche à côté pendant que des escadrons de keufs en costume kaki ronquent sur un paquet de Kro, la matraque en berne entre les quilles. A notre hôtel, en l'espace d'une soirée, une kyrielle de couacs nous est contée: Kevin, la racaille de Quimper, alcoolique et coké, s'est fait castagner; Sven le Viking, s'est fait planter au canif; un Ricain, plus coopératif, a concédé le contenu de ses poches sans broncher. On ne déconne pas, tout est vrai. Quelle époque!

Coute que coute, malgré les attaques et les querelles, le soir du 3 juin, nous sortons (pas trop loin) pour les 30 ans du Nico, tactique efficace qui nous a évité les tocards et les crapules.

Vous l'aurez capté, en Equateur, Quito n'est pas notre coup de coeur. Nous quittons Quito tôt, quittes de conflits avec ces toqués du cutter en quête de cash. Direction la Colombie!

1 commentaire:

  1. Quelle plume ! J'adore ! C'est qui le pro de la prose ?? La Mag ou le Nico ? Bise de Corse...
    Sandra

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