samedi 14 novembre 2009

Les iles Amantani, Uros, Taquile et Isla del Sol







Après deux mois à parcourir les routes les plus arides et poussiéreuses de cette partie de la cordillère, nous rencontrons enfin de l'eau, un lac, LE lac Titicaca qui s'étend à perte de vue. Ce lac offre une continuité dans la perspective des grands espaces. A quelques encablures des côtes péruviennes, commence le parcours entre les différentes îles: pour rejoindre les Uros, nous traversons des marécages d'un roseau grimpant, la totora. Nous débouchons ensuite sur ces îles flottantes fabriquées à l'aide de ce matériau naturel, ses racines agglomérées servant de flotteurs, eux mêmes recouverts de tiges séchées, formant ainsi un tapis moelleux. Cette plante, la totora, est la base de la vie de ces villages de pêcheurs. Ils l'utilisent pour construire et meubler leurs chaumières, ainsi que pour leurs bateaux. Epluchée, la plante est comestible. Selon eux, elle aurait goût de banane. Pour nous, sa texture croquante est acceptable mais sa saveur reste banale. Avant que les pluies ne s'abattent sur les Uros et ne les fauchent (la totora est fragile, la durée de vie des îles est donc courte, il faut les rebâtir chaque année), nous réembarquons pour les deux îles suivantes.

Amantani et Taquile, sauvages et rocailleuses, offrent de belles balades et même une superbe plage de sable fin dans une crique isolée. Le logement y est sommaire mais les familles chez qui nous dormons sont gentilles (quoique réservées).

Pour se rendre sur l'Isla del Sol (en Bolivie), mieux vaut retourner sur la terre ferme et prendre un bus qui fait le tour du lac plutôt que de le traverser en bateau. Nous arrivons à Copacabana dont la vierge championne de foot a donné son nom a une célèbre plage brésilienne. Petite baie, petite colline, petite plage sympathique. Royaume du pédalo et du restau chic, nous passons vite.

Nous tentons la traversée pour l'île du Soleil, très prometteuse d'après les dépliants touristiques. Nous prenons place tôt le matin à bord d'un frêle esquif, encore plus lent que les précédents, et l'arnaque se révèle enfin: le visiteur doit se délester de ses billets s'il veut poser le pied sur l'île. Le racket est triple: pour visiter le port sud, il faut payer une entrée; nous poursuivons jusqu'au port nord: il faut de nouveau payer une entrée. Pour retraverser l'île à pied entre les deux ports, il faut encore s'acquitter d'un droit de passage. La coupe est pleine. Nous refusons de marcher dans la combine. Nous ne payons rien et ne visitons rien. Nous rentrons direct et sautons dans le premier bus pour La Paz.

1 commentaire:

  1. Salut les amis,

    L'aventure continue, ça à l'air super sympa tout ces decors que vous traversez. Merci pour toutes vos explications si enrichissantes. Rendez vous à La Paz alors!!!

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