jeudi 1 juillet 2010

Carthagène

Nous reprenons le bus, direction Medellin, citadelle du cartel de la drogue et haut lieu de la salsa. La ville promettait d'être animée. Malheureusement, nous ne rencontrons que des avenues hideuses à rendre malades les architectes en vogue à l'époque du bloc de l'est. Ici, pas de ruelle colorée, place aux immeubles et aux échoppes tristes. Même Pablo Escobar a déserté les lieux. Pire, le "quartier rose", réputé centre de la vie nocturne et bijou architectural, ne doit finalement son nom qu'aux rangées de tours en briquette rose... Les autres sites répertoriés à l'office du tourisme ne consistent qu'en rues commerciales passantes et en alignements de restos lounge et de banques aux facades pompeuses. Nous passons. Le compte à rebours avant notre retour s'étant déclenché, nous cherchons à profiter un maximum de nos dernières semaines. Peu enthousiasmés, nous ne perdons pas de temps à tenter de dénicher la perle rare dans ce sinistre lieu.
Une nuit de bus plus tard, nous arrivons sur les rivages des Caraibes. A Carthagène, nous retrouvons enfin une cité d'envergure. Sorte de Syracuse latino-américaine, la péninsule est un petit havre de tranquillité. Nous passons nos journées en déambulation placide et Nico remplit à l'ombre quelques pages de carnets de croquis. La vieille ville fortifiée exerce un charme sur tous et devient le centre d'attraction du pays.

Nous faisons un saut à Playa Blanca, mini station balnéaire aux allures paradisiaques, à seulement une demi heure en bateau du centre ville. Ses eaux cristallines et ses palmiers ne nous décideront pourtant pas à rester plus d'une journée. Assiégés par des hordes de moustiques voraces, de puces coriaces et de vendeurs à la sauvette non moins tenaces, la carte postale en prend une sérieuse corne. Entre deux piqûres, nous rencontrons Cristian, le sympathique Chilien au slip fluo, avocat pour enfants maltraités à mi temps et joueur de poker l'autre moitié du temps.
Après cette escapade éclair, nous regagnons la civilisation où nous retrouvons Cristian par hasard. D'ailleurs, à Carthagène, tous les voyageurs de Colombie se croisent. Nous retrouvons ainsi Anne, la Française, compagnonne de route en Argentine quatre mois plus tôt, avec qui nous passons deux soirées à échanger nos histoires de baroude. Nous retrouvons aussi Federico l'Italien, vu pour la première fois à Salento, dans la région du café. Nous faisons également la connaissance de quatre Frenchies adeptes du "calimucho", ou du "communard" selon vos origines régionales. Le temps passé avec chacun d'entre eux, et une semaine s'est écoulée... . Nous replions nos affaires et reprenons la route.

2 commentaires:

  1. J-15

    Le coiffeur n'a pas loupé Nico !!!!!
    Les crabes bleus c'est sympas mais ne ramenez pas vos moustiques ,araignées ou autres bestioles dans vos bagages !! Profitez ...le retour à une vie de labeur dans un contexte politique de plus en plus affligeant se profile à l'horizon !!!!

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  2. ca tue les copains...on a hate de vous revoir en vrai purain de zeus!!! profiter quand même des caraibes pour nous avant de revenir ;)
    bizous les baroudeurs de l'extrééémmmmmmmmmme!

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