vendredi 26 mars 2010

Dans le colon, tout est bon!


Nous avons quitté le Chili pour retrouver avec plaisir le Pérou et nos retrouvailles passent par Arequipa. Un large centre historique de carte postale à l'architecture coloniale soignée: églises, cathédrale, palais, demeures bourgeoises, arcades sculptées, facades taillées, rues propres, le centre d'Arequipa est un chef d'oeuvre.



Le colon Espagnol était un bâtisseur habile. Concédons-le, le colon a employé des méthodes discutables en son temps, mais sous ses manières brutales se cache un petit coeur tendre. Sensible à la poésie d'une courbe bien dessinée, le colon aime le raffinement et s'émeut facilement face à une boiserie gravée. Quelqu'un pour qui les préoccupations stylistiques priment ne peut pas être considéré comme fondamentalement mauvais. Peut-on lui reprocher d'avoir eu du goût? Le colon payait mal? Des esclaves se sont échinés jusqu'à l'épuisement pour réaliser l'ouvrage? Ne sont-ce pas là des détails de l'histoire? On le sait bien, les fainéants se plaignent souvent. Ce qui est important, c'est ce qu'il reste de beau, non? Le colon améliore le quotidien de chacun en y ajoutant du style et de la classe. Ne sous estimons donc pas "le rôle positif de la colonisation". Dans le colon, tout est bon!


Notre séjour à Arequipa a également été un moment de retour aux sources gauloises. Dès le premier soir, nous découvrons le bistrot français "Le Mono Blanco" où nous prendrons racine chaque soir, retrouvant des plaisirs oubliés: jouer à la belote, au baby foot, manger du canard, parler politique, chanter du Renaud à la guitare...
Nous rencontrons Xavier, le patron, David le serveur et Florent et Henri, d'autres baruderos en manque de canard. Nous partagerons avec eux plusieurs soirées arrosées de quelques litres de pisco, l'apéro qui rend maboule.

Lors de ces divagations nocturnes, Nico se retrouve embringué dans un projet de création live lors de la soirée "fête de la francophonie" à l'alliance française. Pour la première fois de sa vie, il manipule les bombes pour réaliser un graf' avec deux autres artistes. C'est compliqué, ça coule, ça bave, le panneau est trop petit, il n'y a pas les bonnes couleurs et tout le monde regarde par-dessus l'épaule. C'est un peu oppressant. Le résultat final n'étant pas présentable, vous n'aurez droit qu'à un détail.

1 commentaire:

  1. Ouaaaa jolis creation, je crois que ton avenir est a la peinture a la bombe.
    Ou bien continue a boire, de toute maniere c est ce qu on fait de mieux.
    Quand a manger du canard petit veinardregalez vous bien, moi j en reve, ils savent pas ce qui est bon ici!!!
    ca vraiment l air tres beau votre coin, profitez bien des batiments historique quand il y en a faut pas les rater.
    Pour vous historique ca date de quand?1800,1900?
    Ici les batiments historiques sont tellement vieux que l on peut voir leurs construction en photos.
    Et ou sera la prochaine etape?
    La bise

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